Waouw, quelle organisation ! Il faut dire que pour gérer la participation de 2.000 triathlètes aux 3 disciplines, le management organisationnel doit être au top. Nous étions deux du Titan à participer à l’événement, Yohan et moi.

Je suis arrivé le samedi 17 juin 23, la veille de la course, à Remich, petite bourgade nichée le long de la Moselle. Le label Ironman avait déployé des grandes tentes, chacune destinée à gérer une partie de l’organisation. Après être passé à la vérification de mon inscription et de ma licence, j’ai reçu mon numéro de dossard, un magnifique sac à dos contenant des sacs de couleurs différentes et un bracelet de poignet me permettant de circuler dans toutes les zones de transition.

Ensuite, je me suis rendu à un briefing, en français (il y en avait eu un en anglais et en allemand un peu plus tôt), sur le déroulement de la course, les bonnes pratiques à observer sous peine de pénalités et la façon de remplir les sacs de couleurs. Dans le bleu, il fallait y mettre le matériel pour la pratique du vélo et dans le rouge, celui du running. J’ai trouvé cela judicieux. En effet, à chaque transition, le triathlète retrouvait facilement son sac pour la discipline suivante accroché à un présentoir. Une zone de changement était également prévue. Top.

Ce fut au tour du contrôle des vélos et des casques de protection. Vérification aussi du numéro de dossard bien visible sur la tige de la selle du vélo et sur le casque. Une fois, le vélo déposé et le matériel accroché aux présentoirs, je n’avais plus qu’à rejoindre mon hôtel me reposer et manger un repas frugal.

18 juin 23, jour de la compétition ! La pression et le stress montent. C’est mon premier 70.3. L’organisation avait prévu des navettes à 3 endroits à une dizaine de kilomètres autour de Remich pour acheminer les participants. Belle initiative !

Je rencontre des amis de Nivelles, des collègues de travail et des connaissances d’autres clubs de triathlon. Chouette, cela fait diminuer la pression …

8H45, départ des pros pour l’épreuve de natation. Signalons que le 70.3 de Luxembourg est qualificatif pour les championnats du monde. Le départ se fait en « rolling start ». Toutes les 5 secondes, 5 triathlètes s’élancent à l’épreuve de la natation. Je dois dire que je préfère ce type de départ à la traditionnelle machine à laver. Je suis coincé au milieu du groupe des 35-45 minutes et avance fébrilement sur le chemin qui me mène au départ. Je vérifie une dernière fois ma combinaison, mes lunettes et mon bonnet (mauve pour l’occasion). OK. C’est parti pour 1,9 kms de nage dans la Moselle qui affiche 24,3 degrés, à 0,2 ° de l’interdiction de combinaison. Ouf ! Le parcours est dessiné en rectangle. Je me sens bien et peut assez facilement trouver mon rythme de croisière sur base d’une respi tous les 3 temps. Le soleil est omniprésent. Je suis content de porter des lunettes de natation polarisantes. Après un peu plus de 47 minutes de crawl au cours desquelles j’ai tenté d’appliquer les conseils techniques de nos deux coachs que je salue et remercie au passage (Fanny et Cindy, merci pour vos précieux conseils), je sors de l’eau au milieu d’une foule déjà présente pour nous encourager. Super sympa. Je cours sur le chemin de terre qui m’amène en zone de transition tout en défaisant la tirette de ma combi. Je décroche mon sac bleu et enfile mes effets de pratique du vélo. Je récupère mon vélo, perdu parmi les milliers de machines suspendues aux parcs à vélos. Tout est superbement bien indiqué, pas moyen de se tromper.

J’enfourche ma bécane pour 90 kms d’un parcours magnifique. Les 35 premiers kilomètres se passent le long de la Moselle qui, sous l’effet du soleil, me renvoie des reflets d’argent. C’est bucolique. Mes jambes sont bonnes. Mon taux d’adrénaline est à son comble. Tout va bien. Je croise des athlètes de toutes nationalités grâce au drapeau du pays affiché sur chaque dossard. Le monde est un village. Je me sens toujours bien et déroule à du 30.5 de moyenne sur cette partie plate du circuit. A signaler que le circuit est fait d’une seule boucle de 90 kms. Belle découverte de la région.

A partir du 35è, le dénivelé commence. Il faut appuyer sur ses pédales et s’accrocher. La route sillonne les vignes de pinot blanc et gris. Ceci dit, le vin de la Moselle luxembourgeoise est délicieux. Bon, retour aux affaires. Pendant 35 autres kilomètres, une succession de montées et de descentes m’obligent de puiser quelque peu dans mes réserves. Je me nourris de pâtes de fruits, de barres de céréales et de gel pour bien alimenter mon corps. Je suis à l’aise et poursuis mon petit bonhomme de chemin. Après l’ascension des cols et la récup dans les descentes, je me retrouve à nouveau sur une partie plate pour achever les derniers kilomètres avant la course à pied. Je suis très satisfait. Tout est bien indiqué sur ce parcours vélo. De grandes affiches fluos préviennent des obstacles, épingles à cheveux et les signaleurs sont dévoués. J’ai avalé ces 90 kms à une allure moyenne de 28 km/h. Content Cri-Cri. Retour à la zone de transition pour cette fois enfiler les affaires du sac rouge et avaler les 21,1 kms du semi-marathon devant clôturer ce triathlon.

Ce fut pour moi la partie la plus difficile. Il faisait lourd. Le thermomètre affichait 32 degrés et mes jambes commençaient à ressentir les efforts consentis pour la natation et le cyclisme. En outre, le parcours du semi se résumait à 3 boucles de 7 kms d’asphalte sans attrait particulier. Dommage ! Je souffre mais je résiste tel le roseau. Je dois marcher de temps à autre mais le mental intervient pour relancer mon corps. Les kilomètres s’égrènent. Soudain, j’aperçois à ma hauteur mon ami Bernard, membre comme moi du club de jogging de Nivelles, le Nac. Bernard m’apporte cette fraîcheur qui me manquait. Nous courons 5 kms ensemble. C’est réjouissant mais, je ne peux pas suivre ce rythme et dois laisser Bernard partir au 18è km. Ce n’est rien, ne rien lâcher alors qu’il reste quelques kms avant l’arrivée. Les ravitos sont parfaits. Eau en suffisance, douche permanente, éponge, glaçons, gels, fruits … pour nous maintenir à flots.

Enfin, la délivrance. La ligne d’arrivée se rapproche. La foule se densifie et encourage de plus belle ces triathlètes au bout du rouleau. Les flashs crépitent pour immortaliser ce moment d’intenses émotions et de joie d’avoir relevé ce défi un peu fou.

Pour ce qui me concerne, 7H01 pour boucler ces 3 disciplines. Je suis très satisfait de cette performance pour un premier 70.3. Je reçois ma médaille de finisher qui occupera une place de choix dans ma vitrine aux souvenirs.

Place à la récup et aux amples libations …

J’en referai, c’est sûr. J’ai trop kiffé malgré des moments plus douloureux … J’en profite pour remercier Marc pour ses judicieux conseils et les membres présents du GTC (Gembloux Triathlon Club) pour leurs encouragements et félicitations. Cela m’a touché et réchauffé le cœur !

Christian.

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